10 décembre, 2018
Bœuf bourguignon – Mon ragoût maison

Enfin le voilà. Le bœuf bourguignon mon ragoût fait maison. Ben, il faut dire que le temps s’y prête aussi et comme je croulais sous la demande, il était urgent d’apaiser les ferveurs de la liesse épicurienne qui me suis chaque semaine et de leur donner de quoi se mettre quelque chose sous la dent.
Quoi de plus généreux et réconfortant qu’un plat mijoté au bon vin de bourgogne à cette époque de l’année. C’est le cadeau que je vous fais aujourd’hui. Un cadeau rempli de tendresse et d’amour tel un taureau meuglant de passion pour sa douce charolaise. J’aurais pu dire tel un bœuf mais j’ai trop de respect pour mes modestes attributs:-)
Vous voulez donc que je parle du bœuf bourguignon ?…
Et bien je pense – Sans chauvinisme aucun puisque je ne suis pas bourguignon moi-même vous l’aurez compris – Le plat COCORICO off the world. A mon humble avis, avis de cuisinier professionnel amateur, il fait partie des plats ambassadeurs de notre hexagone au même titre que la blanquette de veau ou sa tête en ravigote avec une botte de persil plantée dans le museau.
C’est pour nous cuisinier(ère) amoureux(se) de l’emblème national d’une cuisine profonde et riche de terroir. Celle qu’on aime tant partager et tant qu’à faire la partager avec vous bande de petits veinards:-)
Au tant vous dire mes chers amis que peu importe la façon dont vous cuisinerez ce plat, il restera le vôtre. Et grâce à vous, on n’en a pas fini d’en entendre parler. A tel point qu’il s’exporte très bien chez nos voisins francophones mais aussi bien au-delà des mers.
Les toqués comme moi vous diront qu’il y a deux écoles pour cuisiner traditionnellement le bœuf bourguignon. D’un côté il y a les fervents d’une marinade au bouquet aromatique de carottes, d’oignons, d’ail, thym et laurier. Mariner la viande la veille de la cuisson n’est que mieux. Comptez au minimum 12 heures de macération pour l’attendrir, la corser et pour la parfumer. Et puis l’autre façon comme ma recette qui se cuisine en sauté mixte par concentration des sucs en saisissant les morceaux puis par expansion en diffusant ces sucs dans le jus de cuisson….
Coté pro, pour l’avoir essayé, une troisième façon dite évolutive est employée pour cuisiner ce ragoût et tous les autres d’ailleurs que ça soit bœuf, veau, porc, agneau…. Elle s’utilise en générale en cuisine de collectivité. Ce mode de cuisson a pour but de conserver tous les éléments nutritifs des aliments. On obtient une qualité gustative et de tendreté nettement supérieure à tous les modes de cuisson déjà utilisées. Moi-même je n’en revenais pas !
Comme quoi mes amis, la cuisine de collectivité peut être en terme de process qualitatif bien en avance sur le mode traditionnel. Ça remet les pendules à l’heure sur l’idée qu’on peut avoir d’une cuisine de grande quantité, non ?
Si la technique vous intéresse, vous pouvez m’écrire sur le blog en allant sur la page contact et je vous expliquerais tout dans les moindres détails.
Et comme je pense à vous les amis et ne déroge pas à la tradition du blog. Ici, la recette s’adresse à tous et toutes, cuisiniers(ères) amoureux(ses) qui ont envie le temps d’un partage se réchauffer le cœur autour d’un formidable bœuf bourguignon.
Alors si nous commencions ?
Je vous souhaite bon vin à tous et bon ragoût maison !
- 1,5 kg de boeuf à bourguignon ou à ragoût Jumeau, gîte, paleron, talon ou macreuse
- 1 bouteille de vin rouge Bourgogne Passe-Tout-Grains
- 250 g de poitrine de porc fraîche
- 300 g de champignon de Paris
- 2 carottes
- 1 gros oignon
- 4 échalotes
- 3 gousses d'ail
- 1 c. à soupe de farine
- 1 c. à soupe de concentré de tomate
- 2 c. à soupe d'huile d'arachide
- 20 cl de jus de veau
- 25 g de beurre
- 1 bouquet garni Thym & Laurier
- Sel et poivre du moulin
- Une p’tit tour d’horizon des ingrédients principaux de la recette histoire de vous rendre la tâche plus facile. Pas d’inquiétude tout va aller comme sur des roulettes ! La petite organisation s’impose à chaque début de recette si vous voulez cuisiner en toute sérénité. Commencez par éplucher l’échalote, l’ai et l’oignon. Emincez-le ensuite. Epluchez et coupez les carottes en rondelles. Lavez bien les champignons et coupez-les en deux ou quatre s’ils sont trop gros. Faites de beaux lardons avec la poitrine de porc fraîche et débouchez la bouteille de vin rouge. Préparez le jus de veau avec 15 cl d’eau et 5 g de fond de veau lyophilisé. L’huile, le beurre, le concentré de tomate et bouquet garni, sel et poivre sont à portée de main ? Et bien mes amis, on y va ?
- Dans une cocotte faites saisir à l’huile et au beurre bien chaud les morceaux de viande à feux vif durant 5 bonnes minutes. Remuez pour que la viande prenne couleur de tous côtés. Retirez et réservez…
- Sans dégraisser la cocotte, faire revenir à feu moyen les lardons de poitrine fraîche. Dorez-les 3 minutes. Retirez et réservez…
- toujours sans dégraisser la cocotte et à feu moyen, ajoutez l’oignon, les échalotes et l’ail émincés et faites-les suer pendant 4 minutes…
- Remettre les morceaux de viande avec les oignons dans la cocotte et singez avec la farine. Remuez l’ensemble pour bien répartir la farine…
- Ajoutez le concentré de tomate, les carottes en rondelles et le bouquet garni. Mélangez le tout…
- Recouvrir complètement les morceaux de viande avec le vin rouge ainsi que le jus de veau. Assaisonnez de sel et de poivre à votre goût. Pour cela les amis, il va falloir goûter…
- Portez la cocotte à ébullition puis laissez mijoter tranquillement à feu très moyen durant 2 heures 45 minutes en remuant de temps à autre. Ajoutez les lardons et les champignons à votre bourguignon 20 minutes avant la fin de la cuisson…
- Perso, je préfère cuire le bourguignon cocotte couverte au four à 200°C durant 2 heures 30 minutes environ. Toujours en remuant de temps en temps bien sûr. La chaleur en est mieux répartie et diffuse afin obtenir une cuisson optimale. Vous limitez ainsi le risque de bruler le fond de votre ragoût. Mais Il faut quand même et toujours surveiller la cuisson. C’est très important si vous voulez vraiment vous régaler. Bon appétit à tous !